Jog l’emprunte
à Guy Bedos. Moi je l’emprunte en fait à moi-même
par l’intermédiaire de feu un mec que tout le monde a certainement
oublié parmi la vieille classe, mais qui a eu une petite notoriété
médiatique en son temps. Un dessinateur humoristique comme on disait
alors : Jean BOSC.
Si ?... ça vous revient ?... oui, le
grand gus au long nez, maigrichon, voûté et dégingandé
?... Vous revoyez maintenant ? Il avait une page régulière dans
MATCH à l’époque où l’hebdo était
fréquentable. Et dans LUI, toujours officiellement infréquentable…
On avait sympathisé sur la plage de la Salis, au début du Cap,
en sortant d’Antibes, où on traînait nos guêtres
tous les deux. Il avait fait l’Indo comme radio et en était revenu
dégoûté de l’humanité. Puis on avait dragué
les Suédoises ensemble, et il s’était finalement rangé,
plus ou moins, avec une Chleue, calme et gentille, à son image. Qu’avait
du poil aux pattes… Il était très ami avec SEMPE.
Je lui suggérais parfois des sujets de planches. Involontairement,
ou volontairement, issus de mon accent et de mes expressions pieds noirs,
de mes gesticulations incessantes. Un mot, une plaisanterie, … un petit
psychodrame. Dont celui-ci, je crois, avec lequel il remporta un prix organisé
par LUI. Ce qui lui permit d’acheter sa Floride blanche décapotable.
Le Nec du petit dragueur d’antan… L'"histoire"? :
C’était
son personnage habituel qui est invité chez un riche m’as-tu-vu.
Lequel lui montre son magnifique château, en spécifiant : "MON
château!"… son Jardin luxuriant :"MON jardin"…
Sa belle voiture de sport (Une Ferrari, pas la Floride) : "MA voiture!"…
son chien : "Mon chien!"...sa superbe épouse croulant sous
les bijoux (cailloux…) : "MA Femme!", etc… Et en dernière
planche, la réponse de l’avatar du dessinateur appendiculaire
(parce qu’il était équipé d’une sacrée
dérive de DC3, l’ami BOSC. Un vrai Cyrano) : On le voit ayant
baissé son froc et montrant négligemment son postérieur
au cuistre effaré, en disant ceci : –« MON cul !... ».
BOSC est descendu un matin dans sa cave d’immeuble à la Résidence
des Fleurs, près du port, a chargé un vieux flingue qu’il
avait ramené de je ne sais où… et s’en ait tranquillement
tiré une dans la bouche. Il en avait marre de ce bordel qu’est
la vie…
C'est en faisant des recherches sur internet, que j'ai trouvé cette page qui mérite bien sûr de faire parti des amis de Bosc. J'ai répondu :
Bonjour, je suis
le neveu de Bosc, et je suis enchanté de voir cette dédicace
sur la page de "Si DG était petit"!
Je fais 5 ou 6 grandes expos par an, et pour l'instant mon 3ème livre
de dessins de Bosc est sorti en mars 2007.
Bosc a aujourd'hui une extraordinaire notoriété, et d'ailleurs
vendredi 12 octobre a lieu le vernissage d'une belle expo qui durera 5 mois,
au musée de la caricature de Bâle.
Je voudrais énormément rencontrer
ce Mr Henri Castelain!
Tout ce qu'il dit est vrai, sauf l'histoire
de la Floride, en fait il avait gagné une Matra René Bonnet
qui était le Nec plus ultra de l'époque, mais après avoir
fait une photo avec Mireille Darc, il a laissé la Matra, et il est
reparti avec sa Floride.
à bientôt.
... et la réponse d'Henri Castelain :
Moi qui ne dis habituellement
que des conneries et affabulations, je suis très étonné
de ces louanges sur mon honnêteté mémorielle! Je suis
très heureux d'apprendre que jean Bosc connaît une telle notoriété
posthume : On ne pouvait avoir d'homme plus discret.
Pour plus de détails sur sa vie à Antibes vous pourriez contacter
Guy Ferreboeuf, avocat à Cannes (ou Antibes) (Nous étions amis
tous les trois, mais sa réussite professionnelle lui est montée
au cigare : Pas mon genre... et nous nous sommes perdus de vue. Il était
très ami avec Jean et le voyait plus que moi). Bien à Vous.
HC
PS : Il roulait en effet en Floride - comme
Guy - mais avait gagné une Matra, avec laquelle je ne l'ai jamais vu.
Je vous contactereai volontiers par Courriel d'ici quelques jours - des problèmes
domestiques à régler - toute fois je ne puis, je pense, représenter
d'intérêt pour vos recherches : nous étions bien amis
mais nous voyons qu'à la plage de la Salice : J'étais tout bonnement
peu fréquentable hors ça.
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